Ryuuku Être Supérieur
Nombres de messages : 75 Date d'inscription : 27/06/2009 Age : 32 Localisation : Où est-ce qu'il y a encore des pucelles.
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| Sujet: Chroniques d'un monde Inexistant. Ven 21 Aoû - 10:22 | |
| Par Ryuuku
Pensées stupides et retrouvailles, comme un blâme j'écris ton nom, rêve.
J'étais là. Moi et moi-même allongés dans un champ, ma longue chevelure bercée par le vent. Une brise légère qui en mon moment, se veut nostalgique. Je pensais… A lui. A ce tendre chevalier qui n’était plus là. L’homme aimant qui était mon époux. Plus jamais je n’entendrais ses mots lents et salvateurs, plus jamais je ne pourrais caresser son visage, plus jamais son souffle s’engouffrera dans mon cou, plus jamais mes lèvres ne pourront aux effluves des siennes. Cela faisait des mois que tu étais parti et… Je sens que ton départ date seulement d’hier. J’ai beau voulu effacer ton visage de ta mémoire, nos seuls souvenirs m’apportent joie et mélancolie. C’est sans doute mon état de jouvencelle qui me pousse à une réflexion si arrêtée mais, je n’arrive plus. Tout a perdu de sa chaleur, tout est devenu fade sans toi, mon amour. Les oiseaux ne chantent plus, ils me crient que tu n’es plus là. La musique n’est plus l’ode à mon âme comme tu disais, elle est devenue un requiem incessant. J’ai perdu tout sourire, lassitude est devenue ma seule et unique partition. Ce doux embrasement passionnel était-il en réalité qu’une illusion de futures cendres noires, et mortes ? Je n’excelle plus dans aucun domaine… Mes dessins ne sont plus que de vulgaires fresques indescriptibles par leurs futilités, ma voix a perdu toute ampleur et pour finir, je ne suis plus capable de chevaucher aucune chimère. La flamme de l’espoir et de la vie ont finis par s’éteindre doucement et surement. Je ne t’en veux pas, ou plutôt, je ne t’en veux plus. J’avais commis cette erreur par pure émotivité, mais comment aurais-tu pu vouloir m’abandonner ? Toi qui étais si bien en moi… Cela était impossible, autant pour moi. Mais hélas, les mots et les larmes ne suffisent à te ramener et je reste seule dans ce glas. La perte de l’espoir est-elle si triste à reconnaître ? Je ne me suis même plus abandonner à la réflexion pour en reconnaître une réponse. Ma limite est devenue qu’Amour est un torrent qui vous emporte loin, jusqu’à ne plus voir la rive et que vous finissiez perdu dans l’océan. Dans l’océan de vous-même. Je suis si abandonnée de moi-même que les larmes ne viennent plus, même la beauté du cadre ne m’évoque rien de plus que ce que m’inflige ma vue. Un paysage d’une beauté qui maintenant m’est devenue insipide. De longs champs verdoyants sur des kilomètres, des petites collines surplombant le soleil couchant et un arbre derrière moi qui me graciais de l’ombre. Le brin des herbes danser sous le sens du vent, une petite mèche de cheveux suivit ce mouvement pour atterrir entre ma poitrine. Ma longue robe azur offre un contraste magnifique, seulement.. L’expression de mon doux visage n’est plus celle d’un ange. Et toute cette perfection naturelle dura de longues minutes. De longues minutes qui s’écoulaient au son du mouvement de l’air, de l’odeur chatoyante de la nature, de mes yeux clos afin d’oublier toute cette beauté. Puis quelque chose changea. Je sentais quelque chose près de moi, une odeur qui m’était familière et que j’avais oublié et un souffle en ma gorge. Je reconnais cette odeur pour l’avoir côtoyer avec une intensité sans pareille. C’était lui. Lui, mon bel amant, mon chevalier en armure, cet homme fragile et audacieux qui était venu vers moi. Je ne souriais, je n’éprouvais qu’un sentiment de légère joie alors que logique voudrait que je sois à l’apothéose du bonheur. Mais je l’ai attendu stupidement tant de temps que je n’y croyais plus. J’ouvris mes yeux et son visage réconfortant s’est dévoilé bien être le sien. Il me fixait d’un air protecteur et mon regard se perdit complètement dans l’océan bleuté de ses prunelles. Je levai une main pour caresser faiblement son visage, je n’y croyais plus. Cet instant dura une éternité. Le temps s’était figé et je commençais peu à peu à étirer le bout de mes lèvres. Il posa sa main contre la sienne alors que je continuais de caresser son visage qui m’avait inspiré tant de joie. Son souffle puissant se cognait contre mon visage et sa chevelure blonde se mêlait à la mienne. Tout était idyllique après tout ce temps. Je fermis mes yeux et entre-ouvra légèrement ma bouche, je lui soupirai ces mots « Je me pardonne, Amour ». Quelques secondes plus tard, mes lèvres et les siennes se retrouvèrent en une douceur infinie. Ce baiser dura longtemps, trop. Alors que je retirai doucement mes messagers de l’affection pour contempler son visage, lui n’avait pas bougé. Et il fixait toujours l’endroit où se trouvait mon regard auparavant. Je ne comprenais plus, ou peut-être que trop bien. Je relevai simplement le haut de mon corps afin d’être assise que lui n’avait pas du tout bougé, il était toujours dans la même position lors du baiser. Je n’entendais même plus sa respiration. Je levai ma main tremblante vers sa tête et la poussa sur le côté, l’air apeurée. Son corps chuta inexorablement vers la droite, la directement dans laquelle j’avais fait partir sa tête. Et il ne bougeait plus, ne respirait plus et avait un regard vide. Tout s’était arrêté. L’herbe était devenu immobile, le soleil ne se couchait d’avantage, le vent avait disparu, le temps s’était arrêté. J’étais redevenue seule… Mais pourquoi ? Je criais l’injustice à voix haute, mais rien ne résonnait. Tout était devenu amorphe, je tapais mes poings contre le sol. Et soudainement, un bruit sourd brusqua mes oreilles. Tout était devenu noir-et-blanc, je me trouvais dans le vide. Je voyais autour de moi des images de tout ce que mon aimé et moi-même avions partagés. Ces souvenirs défilaient à une vitesse incroyable, plus d’une vingtaine d’images différentes à la seconde et les bruits qui allaient avec. J’étais perdue, perdue ce que j’avais vécu avec lui. Perdue dans un trou noir vide d’émotions. Alors que les lames à doubles-tranchants continuaient de faire leur apparition, tout s’arrêta en un cri, mon cri. J’avais bondi soudainement, j’étais en chaleur, trempée de sueur. Je reconnaissais autour de moi une chambre d’auberge et dans le lit où je m’étais installée. Tout ceci n’était qu’un rêve. Un rêve de ce que je voulais de lui. De ce que je voulais lui dire, vivre. Je pris ma tête entre les mains afin de me raisonner mais je fus forcée de voir la vérité. Ce rêve reste le même que je fais chaque nuit. Chaque nuit depuis que mon amour n’est plus. | |
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