[Aernil Irnvis] Récit d'un voyage : De la Forêt des Ondines à la cité de Furentez ( Plaines Verdoyantes )

Récit d'un voyage : De la Forêt des Ondines à la cité de Furentez

Citation :: « [...] Il se rendit à Furentez on ne sais de quelle manière [...] »

- Miran Älliof , " Les Âmes du vent et de la terre déchue ", écrit en 349 à Velss en Kamn-Erta

Avant de devenir déchu, Aernil résidait en Kamn-Erta, région reculée de la forêt des Ondines. Pour appartenir à l'alliance déchu, il a dû se rendre à Furentez , capitale déchu, où il jura allégeance au Créateur.

Après avoir parcouru la Forêt des Ondines durant une froide nuit où là lune ne lui donna pas le bénéfice de sa lumière, Aernil s'évanouit, lui semblant avoir vu une forme trouble devant lui.

Voici l'histoire de son périple.

Attention : Ce sont des évènements passés. Si jamais vous participez a ce RP ( sous ma demande, et si vous le voulez ), merci d'en prendre compte et de ne pas agir comme si l'action se passai en 350 ( selon le calendrier Azalyan ) mais bien en début de Cendraire 347 ( pour les Plaines Verdoyantes ). Ceci étant, pour les admins et sous admins ( Actuellement Ryuuku et Le Créateur), merci de ne prendre en compte que l'expérience.

Sommaire

Royaume Xunlai :

I ] Nuit en Forêt des Ondines

II ] Passage par les Plaines Verdoyantes

III ] Contournement de la Vallée de Kenthara
IV ] Sortie du continent Xunlai : Le marché noir

Royaume Déchu :
V ] Entrée chez les déchus : Le littoral des Ecueuils
VI ] Passage à coté de la tour des âmes perdues
VII ] Le lac putréfié
VIII ] L'immensité du Désert d'andorak
IX ] Les ténèbres Déchu : La Forêt Ténèbreuse
X ] Furentez, capitale déchu
- 1) Franchir le Pont
- 2) La Muraille

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* Passage par les Plaines Verdoyantes *
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I] La Famille Elija

* Que ce passe t-il ? Où suis-je ? Sortez-moi de là !!! Il y a quelqu'un ? Je vous en supplie sortez-moi de là ! Aidez-moi ! SORTEZ-MOI DE LÀ !!!!! *

Il se réveilla en sursaut. Les yeux apeurés, la sueur au front, il se tenait sur un confortable lit d'une place, sur lequel il était redressé vers l'avant. Sa tresse qui tenait habituellement très bien derrière son oreille c'était défaite, lui laissant une mèche masquer la partie gauche de son visage. Il replaça cette partie de sa chevelure sans refaire la tresse, quelques cheveux se rebellèrent. Après avoir essuyé la sueur sur son front et s'être remis de ses émotions il contempla les alentours. Une petite chambre presque vide : juste deux fenêtres, le lit, une étagère et une armoire ainsi que ses habits et autres armes et objets qui trainaient sur une chaise juste à gauche du lit. Le soleil l'éblouissait, il s'assit sur le côté du lit auprès de la chaise, se leva ensuite puis se rhabilla. Après avoir bien ajusté ses différentes sangles et ceintures, il sortit de la pièce...

Son ventre gargouillait, mais plus que tout il avait soif... Il n'avait rien but de sa gourde dans la Forêt des Ondines. Il ne savait pas où il se trouvait, peut être qu'on lui offrira à boire et à manger, mais il avait maintenant beaucoup trop soif. Il sortit sa gourde et but quelques gorgées immédiatement, mais pas trop. Il ne comprenait pas se qu'il faisait ici.

* De nos jours, pourquoi des inconnus prendrait-il soin de quelqu'un dont ils ignorent tout ? Je n'ai aucune raison d'être aidé *

Il contempla de nouveau les alentours. Il était toujours à l'intérieur d'une maison, se trouvait sur des escaliers qui menaient à un rez de chaussée. Il pouvait d'ici apercevoir une table rectangulaire dans une cuisine banale, une table sur laquelle étaient entreposé quelques tranches de pains et quelques fruits. Il y avait également un plan de travail en bazar. Mais il n'y avait pas âme qui vive. Aernil descendit les quelques vingtaines de marches en colimaçon, et atteint la cuisine. Elle était entourée par des fenêtres qui donnaient sur une magnifique plaine où le soleil perçait de toute part. Une vue on ne peut plus magnifique, et pourtant si banale. Ce devait être sa, les Plaines Verdoyantes. Dehors il y avait une autre table ainsi que deux hommes qui se nourrissaient. Aernil franchit la cuisine et sortit. Les deux hommes virent tout de suite le demi-elfe et se retournèrent vers lui.

" Eh bien, vous vous êtes réveillé ? "

Aernil ne répondit rien. L'homme prit un air de pitié.

" Vous avez l'air drôlement en forme pour quelqu'un qui ressort des Ondines après une nuit si froide... Venez donc vous asseoir, et faites ripaille "

Le demi-elfe ne bougea pas. Il regarda l'homme avec soupçons. Celui ci c'était remis à manger. Pouvait-il lui faire confiance ? De nos jours, tout le monde manipule tout le monde et on ne peut faire confiance à personne... Même plus à soit même. Il préférait ne pas rester ici longtemps. Enfin il savait aussi que si ces hommes lui avaient voulu du mal, ils l'auraient fait quand ils l'avaient trouvé dans l'état dans lequel il était quand ils l'avaient recueilli. Mais peut être souhaitez ils lui soutirer quelques informations avant, même si Aernil ne voyait de quoi il pouvait s'agir car il ne connaissait rien de confidentielle à priori, excepté des faits personnels. Quoi qu'il en soit, repartir le ventre vide ne lui plaisait pas comme solution, il ne tiendrait pas longtemps... Et il connaissait mal les environs, peut être ces hommes pouvaient ils lui en dire plus. Pour cueillir des fruits ou chasser, ils ne savaient pas où il y avait des arbres fruitiers dans cette plaine immense ni de créatures à chasser. A vue d'œil il n'y avait rien d'autres que de la verdure.

Aernil s'approcha de la table et regarda se qu'il y avait. De nombreux fruits, où il reconnaissait très bien les Pommes d'Ondines - vous vous doutez d'où celles ci pouvaient provenir -, et également des mandarines jaunes fringantes, des mandarines jaunes extrêmement vitaminés. Il y avait aussi le reste d'une baguette de pain ainsi que les cuisses d'une bête... Surement du lapin. Il se demanda quelle heure était il pour manger, et regarda le ciel. Le soleil avait dépassé son zénith, il devait être une ou deux heures de l'après-midi. Aernil prit une mandarine, du pain et une cuisse. Il ne parlait pas. Les deux hommes non plus, qui le regardaient comme s'ils attendaient un mot de la part du demi-elfe. Aernil commença sa cuisse et regarda l'homme en face de lui dont il n'avait pas encore entendu la voix. L'invité sortit de la table et se mit dans l'herbe pour manger. Se qui lui semblait très étrange, c'est que ces hommes n'avait aucune peur d'Aernil, ni de soupçons... ou du moins n'en avaient pas l'air. Ils n'avaient pas tout se qu'Aernil avait à leur égard.

" Qui êtes vous ? Pourquoi m'avoir recueilli ? "

Dans leur regard, Aernil n'avait rien lu d'autre que de simples paysans qui ne pouvait pas chercher les problèmes. Un petit et bref sourire venait d'être tracé sur le visage de l'homme qui lui avait déjà parlé.

" Je m'appel Tarim et voici Rohän, mon frère cadet. Nous sommes de la famille Elija. Si nous t'avons recueilli c'est parce que nous étions à la recherche d'une meute de niddogh qui nous cause des problèmes ces temps ci. Moi et surtout mon frère, les avons fait fuir vers la forêt. Et c'est là que nous t'avons trouvé, nous ne pouvions te laisser là, c'est contre nos principes. "

Aernil les avaient attentivement écouté mais ne leur offrit aucun regard pendant que Tarim parlait, il mangeait. Il n'y répondit rien.

" Étiez vous seul ? Combien de temps y êtes vous resté ? Si je puis me permettre ... "

Le demi elfe attendit un moment avant de répondre. Il regarda le ciel bleu. Un nuage venait cacher le soleil quand il répondit :

"Oui, j'étais seul... Et cela ne faisait qu'une nuit que je m'y trouvait. Ou du moins au cœur de celle ci, après que je soit partit de Amëhl. "

Rohän parla.

" Mais c'est presque impossible pour n'importe quel bipède de traverser toute la forêt en une seule nuit à pieds en moins d'une journée "

Aernil lui lança un regard de côté qu'il retira aussitôt.

" Une seule nuit... Comment auriez vous pu, si jeune que vous êtes... "

II] La Famille Elija ( suite )

Il avait finit le repas que les frères Elija lui avaient offert. Il avait suffisamment mangé, et n'avait apparemment pas était empoisonné ni ensorcelé. Il regardait toujours les alentours, se demandant s'il allait encore pouvoir avoir longtemps des vues si magnifiques, si reposantes. Il a toujours entendu dire que ce monde n'était pas aussi beau que la Forêt des Ondines le laissait paraître, du moins de jour maintenant qu'il avait fait l'expérience d'une nuit froide sans lune. Il se demanda pourquoi était ce si tranquille... Comment deux personnes si inoffensives à première vue résistaient très bien dans de telles conditions. Or des villages, des villes et des cités qui permettent de se défendre en communauté, l'espérance de vie est extrêmement faible. Alors lorsque l'on voyage, mieux vaut être bien préparé et savoir être discret, le moindre faux pas qui risque de vous faire repérer peut vous coûter la vie. Aernil c'était maintenant décidé, il se leva.

" Je ne vais pas vous retenir plus longtemps "

" Nous retenir ? Qui a dit que vous nous reteniez. Non mon garçon je crains que vous n'allez nul part d'autre que dans le lit que nous allons vous prêter pour les jours à venir, dans votre état même une des bestioles de cette satané meute de niddogh n'aurait aucun mal à vous réduire en bémiel* pour leur quatre heure. Je ne laisserais pas quelqu'un dans votre état se faire tuer de cette manière. C'est votre choix si vous voulez mourir en vous baladant seul avec les monstres, mais je préfère que vous mouriez en ayant essayé de vous battre et pour sa, vous avez besoin de repos "

Quelque part Aernil souhaitait sans aller, mais rester ici ne lui paru pas une mauvaise chose... Et visiblement cet homme irait jusqu'à l'assommer pour qu'il ne s'en aille pas dans ces conditions... Il ne rigolait pas, il suivait à la trace une morale robuste et inviolable. C'était un fait : Aernil allait résider ici les quelques jours à venir.

L'après midi même, Aernil fit se qu'on lui avait conseillé et se reposa. Il ne dormit que deux petites heures après quoi il fut réveillé par d'incessants cauchemars. Il n'avait pas pour habitude de dormir la journée, préférant ne dormir que la nuit lorsqu'il vivait à son village natif. Il se sentit en forme, et après avoir de nouveau contemplé le ciel à l'extérieur de la demeure, il s'entraîna. Tarim et Rohän eux, étaient chacun occupé à une fonction : Tarim labourait un petit champ qui se trouvait à l'arrière de leur habitat, à côté d'un élevage de poules et de deux vaches - Aernil n'en avait jamais vu, aussi bizarre que cela puisse paraître ; c'est très rare d'en trouver à Azalya -; tandis que Rohän lui était partit chasser. Aernil tombait quelquefois, mais se relevait immédiatement. Il s'entraînait très sérieusement, et on pouvait observer qu'il avait déjà très bien été entraîné. Ses gestes n'étaient pas désordonnées et effectués n'importe comment. Tarim l'observait, le bras droit appuyé sur son râteau. Lorsqu'Aernil s'éloigna, il intervint :

" Ne vous éloignez pas trop, vous êtes toujours dans un état... "

Il s'arrêta quand il prit conscience qu'Aernil ne l'écoutait pas. Le demi elfe n'aimai pas qu'on le conseil, s'il avait envie de faire quelque chose il le ferait peut importe les conséquences. Il c'était approché d'un arbre éloigné des autres, à la frontière entre la Forêt des Ondines et les Plaines Verdoyantes. Il grimpa dessus et attrapa une pomme d'Ondine à son sommet, que les frères Elija n'avait pas prit le risque d'aller chercher. Tarim labourait toujours, et détourna le regard de son râteau sur Aernil, lorsqu'il le vit sauter du haut de l'arbre - à près de 6 mètres au dessus du sol-. Le demi elfe atterrissais sans aucun soucis. Il se retourna ensuite et donna de nombreux coups de pieds contre l'arbre. Quelques uns de ces coups paraissaient différents d'autres, plus poussés. Ceux ci se remarquaient car lorsqu'Aernil en effectuait un, des morceaux de son écorce éclatèrent hors de l'arbre. Tout ses coups étaient d'une violence incontrôlée, comme pour évacuer sa rage, mais cependant pas d'une puissance renversante mais d'une précision et d'une vitesse stupéfiante. Aernil savait très bien que se qu'il lui manquait avant tout, c'était de la force physique... Il pourrait user de ses prédispositions à manipuler le pouvoir de l'air mais il n'aura pas toujours la possibilité d'exploiter ses capacités. Donc a part s'entrainer à la manipulation magique de l'air, il serait capitale de savoir se défendre sans l'utiliser, d'autant plus que durant son voyage il n'aurait certainement pas constamment ses ressources pleines.

Après s'être entraîné pendant une bonne demi-heure, Aernil revint vers la petite maisonnette d'un étage et d'un grenier des Elija. Il passa à côté de Tarim, toujours dans son champ.

" Eh bien vous n'êtes pas n'importe qui vous visiblement... "

Bien qu'il aurait souhaité le savoir, l'homme ne demanda pas au demi elfe comment faisait il pour effectuer de tels sauts sans se blesser, et comment faisait-il pour donner de tels coups... Aernil continua sa route sans faire attention à Tarim mais il avait bien compris se qu'il voulait vraiment, ainsi il intervint sans se retourner d'une voix calme et d'une tonalité légère et sérieuse:

" Je manipule les forces de l'air "

Il était juste aller boire un peu d'eau que les Elija avaient récupéré dans le ruisseau le plus proche, celui qui sortait des Ondines après avoir parcouru longuement la forêt, et coupant le côté Ouest de la frontière Nord de celle ci, se terminait à l'horizon vers la Mer Hid'Illyk. Il était ensuite aller s'entraîner de nouveau, en passant par ce même ruisseau pour remplir la bouteille qu'il avait entamé. Après, il alla cueillir les fruits que la famille qui l'accueillait chez eux n'avaient pas prit la peine d'aller chercher, comme la pomme qu'il avait déjà ramassé. Ils mangèrent de la même façon que ce premier repas, puis se couchèrent. Le soir, Aernil restait dehors, à regarder les étoiles et quelquefois, il s'entraînait encore. Chaque fois les frères Elija étaient déjà dans leur lit lorsque le demi-elfe pris la décision de se coucher - ou alors non par décision, mais par épuisement -. Le matin il dormait jusqu'aux environs de dix heures, huit lorsque le seul coq du poulailler chantait. Ensuite Aernil s'entraînait puis aller chercher les fruits des arbres alentours plus éloignés. Il avait d'ailleurs trouvé un Trangerond, un arbre dont l'apparence est proche du chêne, mais un creux en son centre où une ligne d'écorce de quelques centimètres de long traverse le tronc en colimaçon fait qu'on à peu de difficulté à le reconnaître quand on sait de quoi il s'agit. Dessus poussent des Tranges, un fruit comestible de longue conservation mais également très long à mûrir, semblable à des poires en forme de croissant mais de couleur pourpre clair. Il essayait de ne plus grimper, pour cela il s'entraînait à effectuer des lames d'air avec son épée - il suffit de faire un geste simple d'attaque avec votre arme comme si vous essayiez de couper un objet invisible, et de concentrer son esprit avec cela, si toutefois vous êtes un maître de l'air -. Ce n'était pas encore au point, mais sa marchait une fois sur dix tout de même. Il prit ensuite son deuxième déjeuner ici, après quoi il continua à s'exercer à l'épée, aux arts martiaux et à la magie et plus rarement à l'arc. Mais il venait de se rendre compte qu'il avait trop forcé sur ses réserves magiques ces derniers temps... Il n'en fit pas usage une seule fois de l'après midi, mais continuait sans cela à faire les mêmes choses que la journée précédente.

Les journées suivantes se passèrent de la même façon, à quelques choses près. Le troisième jour il avait surpris un aigle qu'il avait réussi à chasser avec son arc. Durant cette journée, c'est d'ailleurs le seul moment où il avait dû utiliser l'air - la proie avait esquivé sa flèche, mais en la guidant avec la force du vent, elle avait quand même atteint son objectif. Aernil ne rate que très rarement des cibles au sol mais pour celles du ciel, c'est une autre affaire lorsque celles ci ont remarquées leur prédateur -. Le quatrième il avait dû menacer un lézardon qui c'était trop approché de ne pas se rapprocher d'avantage de la demeure Elija. La créature continuait toujours à avancer vers la maisonnette jusqu'à se que Rohän revienne de l'Est où il était partit pour on ne sais quelle raison, peut être encore chasser. La bête c'était enfuie après que ce dernier l'ai menacée avec une torche, le feu était la meilleur arme contre cet ennemi fait presque uniquement de bois. Aernil n'avait malheureusement que son épée et son arc à ce moment là, cela n'aurait peut être pas suffit si Rohän n'avait pas été là...

* Du Bémiel : Il s'agit d'un plat dont il existe des infinités de façon différente d'en produire, vu que c'est un mélange des restes dont l'on dispose, généralement mélangé selon le type d'aliment ( Bémiel de fruit, Bémiel de légumes etc... ). En principe ce sont les gens pauvres qui en mangent, mélanger les gouts permet entre autre de masquer le gout de certains aliments s'ils ne sont plus très bons. Mais il existe aussi des spécialistes de Bémiel, mais dans ces cas là ces plats portent généralement des noms propre à eux ( comme la Përviaille dont les aliments qui le compose sont inconnus, préparé dans l'auberge de Zélia notamment ). Familièrement, il est utilisé pour désigner des plats de mauvaise qualité.

III] Le cœur des plaines

Voici la cinquième aube qu'Aernil aurait pu contempler depuis sa chambre d'emprunt chez Tarim et Rohän. Tout d'abord, il était une fois de plus médusé lorsqu'il repensa que le temps pouvais être d'une telle douceur, une très légère brise soufflant curieusement alors qu'il se trouvait à l'ouverture d'une plaine immense, le plus vaste endroit vide de tout relief qu'il n'avait jamais vu. En cette période de l'année, à Kamn-Erta les feuilles rouges dansaient surement déjà avec le vent. C'était bientôt l'Automne. Il se demanda également si les deux frères vivaient seuls ici car dans le couloir du deuxième étage à côté duquel se trouvait son lieu de résidence, il y avait d'innombrables chambres dont les lits pour nombreux d'entre eux étaient défaits depuis qu'il était ici, et n'avaient pas été retouchés. Il prenait un instant pour se questionner, s'il s'agissait en fait une auberge mais vu de l'extérieur, tout voyageur n'y penserait même pas. En fait, la famille était plus grande, mais ils étaient partit ces derniers temps.

Le demi elfe avait presque entièrement recouvert ses forces mais il ne souhaitait pas rester ici un jour de plus... Il avait l'impression de n'être qu'un poids pour Tarim et Rohän, un poids qui dort chez eux, qui mange leur nourriture et qui n'a prononcé qu'une douzaine de phrase depuis son arrivée. Même si pour eux, ce n'était pas du tout le cas. Lorsqu'il leur annonça qu'il partirait dans la journée, le plus tôt possible, Tarim compris mais il ne le laisserait partir qu'après le déjeuner. Ces gens étaient d'un exceptionnel accueil. Aernil c'était levé très tôt ce jour là, et de ce fait ils déjeunèrent avant même que le soleil ne soit au plus haut dans le ciel. Il ne lui expliqua pas pourquoi, mais Tarim lui affirma que c'était mieux qu'il s'en aille maintenant car le reste de leur famille ne tarderait pas et il vaudrait mieux qu'il reparte avant leur retour. Rohän et lui confièrent plusieurs objets qui étaient indispensable pour un voyage à travers Azalya : Une carte, un couteau utile pour toute sorte de petits travaux et des mitaines pour éviter d'avoir une nouvelle fois les mains congelées. Aernil ne pouvait une fois de plus pas refuser, et ne prononça rien, s'en allant avec ces objets, équipant ses nouvelles mitaines. Il partait. Puis finalement, par dessus son épaule droite, les deux frères pouvaient voir que le demi elfe avait levé sa main, qu'ils prirent comme un signe d'au revoir mais également d'un implicite remerciement.

Aernil prit la route directement vers le Nord, il ne passerait pas par quatre chemins - de toute manière, il n'y en avait aucun -. Sur sa droite, les montagnes sans nom dégringolaient sur les plaines, et sur sa gauche ces dernières s'en allaient jusqu'à une plage invisible qui bordait la Mer Hid'illyk. À une intersection entre la forêt des Ondines plus au sud, et entre ces deux là, le Fleuve indomptable s'étendait, à perte de vue, d'où on ne voyait que sa jetée. A l'horizon sa vision était encore embrumée par les hautes herbes de la plaine qui se dressaient devant lui. Il pouvait à peine voir les montagnes de l'Est se finir vers une pente vers l'infini, ou en tout cas c'est se que l'illusion de ses yeux lui renvoyait.

Voilà maintenant une vingtaine de minutes que le demi-elfe s'en était aller au cœur des Plaines, le vent soufflait dans son dos plus fort qu'avant et il ne voyait plus la résidence des Elija lorsqu'il prenait le temps de se retourner. Il faisait très bon, un temps parfait comme Aernil aime, peut être avec deux trois nuages en moins. Il regardait droit devant lui désormais; les mains vides et en poing, il avançait à la marche. Le souffle du vent faisait voler ses cheveux vers l'arrière, dansant au rythme des rafales qui rafraîchissaient sa figure, lui valant de plisser les yeux pour les plus gênantes d'entre elles. Le paysage restait vide mais magnifique sans cela et à l'exception d'aigles qui venaient de temps à autre percer le bleu du ciel, il n'y avait aucun autre signe de vie - Aernil avait tout de même une vue sur plusieurs centaines de mètres aux alentours -.

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